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BLOG : RÉFLEXIONS SUR LA COP27 ET LA ROUTE VERS LA CARBONEUTRALITÉ


Published mars 1, 2023.

Lors de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique de cette année (connue sous le nom de COP27), des délégués du monde entier se sont réunis à Charm el-Cheikh en Égypte pour renouveler leur engagement envers un objectif mondial de carboneutralité. Nous étions sur le terrain pour représenter nos membres, afin de discuter de la façon dont le transport collectif peut aider à décarboniser les villes canadiennes et souligner son rôle dans la construction de villes plus durables dans le monde.

Tout le monde à bord.

Sur la route de la carboneutralité, nous pensons que le transport collectif est un outil essentiel pour toutes les villes. L’électrification et les innovations technologiques en matière de transport collectif durable ne sont plus en chemin, elles sont arrivées ! Il est temps de commencer à évaluer les importants avantages environnementaux et sociaux que représente le transport collectif durable. À elles seules, les voitures électriques ne réduiront pas la circulation dans nos villes surpeuplées et ne seront pas non plus un moyen de transport abordable pour tous les Canadiens. La planification urbaine accessible doit tenir compte des étudiants, des personnes âgées, des travailleurs essentiels, des travailleurs à faible revenu, des personnes en situation de handicap et des autres Canadiens qui ont besoin de moyens abordables et pratiques pour se déplacer.

Ce n’est pas le moment de lever le pied.

À l’échelle mondiale, le Canada se classe actuellement au 11e rang pour les émissions de CO2 par habitant. Trop souvent, nous entendons dire que conduire une voiture est le
« moyen le plus fiable ». Si nous voulons être un chef de file sur la scène mondiale, les Canadiens ont besoin d’un moyen de se rendre là où ils doivent aller de manière plus durable. Les services de transport collectif au Canada réduisent actuellement les émissions de gaz à effet de serre de 6,1 à 14,3 mégatonnes par an, et les estimations suggèrent que chaque investissement de 250 millions de dollars dans les opérations de transport collectif équivaut à retirer de la route de 57 000 à 120 000 voitures. Le transport collectif présente une alternative si, et seulement si, le service est suffisant, fréquent et fiable.

Penser globalement, agir localement.

Alors que les économies mondiales sont confrontées à des déficits budgétaires liés à la Covid et à d’autres pressions inflationnistes, les niveaux de service de transport collectif sont menacés à un moment charnière où nous devons voir plus grand et penser à plus long terme en ce qui concerne les stratégies d’atténuation des changements climatiques. La COP27 a rappelé au monde l’importance de la décarbonisation. Ici, au pays, le secteur des transports représente 24 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) du Canada. Toute réduction de la qualité ou de la fréquence du service signifie que les Canadiens risquent d’être laissés en plan, ce qui entraînera une diminution des revenus pour le transport collectif et davantage de voitures à occupation unique sur nos routes. Tous les navetteurs sont touchés par des facteurs similaires, c’est-à-dire qu’ils veulent se rendre là où ils doivent aller, plus rapidement, en toute sécurité, avec moins d’attentes et de transferts inutiles. Les Canadiens ont besoin d’une option plus durable vers laquelle se tourner si nous prévoyons respecter nos engagements de réduction des émissions.

Quand on réduit les services de transport collectif, on perd des usagers.

Si les niveaux de service baissent, le transport collectif devient moins attrayant et les navetteurs trouveront d’autres modes de transport. Les réductions du niveau de service entraîneraient probablement un ralentissement ou une inversion du retour de l’achalandage que les systèmes et les municipalités attendent depuis le pire de la pandémie. Au cours des 18 derniers mois, l’achalandage a augmenté régulièrement d’un mois à l’autre. Alors que les niveaux d’achalandage approchent les trois quarts des niveaux d’avant la pandémie, ce qui est prometteur, les deux dernières années ont démontré la nécessité, pour les villes et les services essentiels qui les maintiennent en activité, de planifier en vue de temps difficiles. La transition vers une économie verte, avec des flottes décarbonisées de transport collectif, crée des emplois, réduit la dépendance aux combustibles fossiles, permet aux réseaux d’économiser de l’argent (en réduisant la dépendance aux prix du carburant, de plus en plus volatils) et contribue à accélérer la décarbonisation.

Le transport collectif nous aidera à y arriver.

Amener les gens à utiliser le transport collectif  est la première étape. Faire en sorte que les cyclistes aiment suffisamment l’expérience pour la recommander par rapport à d’autres modes a été un défi au cours des 100 dernières années et continuera d’être une priorité, alors que nous essayons de récupérer l’achalandage que nous avons perdu pendant la pandémie. Pour l’instant, nous devons considérer une vérité très pratique – même le transport collectif équipé de moteurs diesel représente un avantage environnemental important pour les villes. Quel que soit le type de véhicule utilisé, la mobilité intégrée durable et les autres modes de transport collectif sont le meilleur moyen d’aider à enlever des voitures de la route, tout en construisant des villes plus vertes et plus accessibles.

Rester sur la bonne voie.

La COP27 a été un rappel important que le Canada n’est pas seul dans cette lutte mondiale contre les changements climatiques. Le transport collectif nous aidera à rester sur la bonne voie vers la carboneutralité. Une action collective et une collaboration internationale sont nécessaires si nous voulons lutter contre les changements climatiques à l’échelle mondiale.