Fermeture d’urgence de stations de métro à Montréal souligne la nécessité d’accélérer le financement fédéral des infrastructures
OTTAWA – L’Association canadienne du transport urbain (ACTU) demande au gouvernement fédéral d’accélérer le financement de base du Fonds canadien de transport collectif dans le Budget 2025, avertissant qu’attendre jusqu’en 2026 ne ferait qu’aggraver une crise croissante des infrastructures vieillissantes de transport collectif à travers le pays.
« Le transport collectif n’est pas un luxe – c’est une nécessité vitale », a déclaré Marco D’Angelo, président-directeur général de l’ACTU. « Nous constatons déjà les conséquences de l’entretien différé et du sous-financement chronique, avec des interruptions de service et des préoccupations de sécurité qui menacent la fiabilité des systèmes dont dépendent les Canadiens au quotidien. »
L’ACTU cite le métro de Montréal comme exemple frappant. Construit dans les années 1960, le système fait face à un déficit de réparation de plus de 6 milliards de dollars et nécessite un investissement de 560 millions de dollars par an pour éviter une détérioration supplémentaire. Les fermetures d’urgence récentes sur la ligne bleue soulignent l’urgence d’investir. En seulement dix ans, les interruptions de service causées par des défaillances d’infrastructure ont augmenté de 133 %, tandis que le nombre d’équipements considérés en état critique a augmenté de 300 % au cours des cinq dernières années.
En avril 2023, des problèmes structurels ont forcé la fermeture du tunnel de la ligne verte de Montréal, perturbant le service de 90 000 usagers.
La Commission de transport de Toronto est également confrontée à une situation croissante d’entretien non financé, avec plus de 900 millions de dollars de besoins non satisfaits chaque année. Sans financement accéléré, ces défis risquent de devenir plus fréquents et plus graves à travers le pays.
L’ACTU demande au gouvernement fédéral d’inclure un financement accéléré pour les infrastructures de transport collectif dans le budget 2025 afin d’aider les réseaux de transport à travers le Canada à répondre à leurs besoins d’infrastructure les plus critiques. Sans intervention, les interruptions de service deviendront plus fréquentes, entraînant des coûts plus élevés et des risques accrus pour la sécurité des Canadiens.
« Investir dans les infrastructures de transport collectif, ce n’est pas seulement répondre aux besoins d’entretien – c’est protéger les trajets quotidiens de millions de Canadiens et préparer nos systèmes de transport aux défis futurs, qu’il s’agisse de la croissance démographique ou du changement climatique », a affirmé D’Angelo. « Nous ne pouvons pas nous permettre d’attendre qu’une nouvelle fermeture d’urgence nous force la main. Nous devons agir maintenant pour assurer la mobilité des Canadiens. »
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Personne-ressource pour les médias :
Jon MacMull
Directeur des communications et des affaires publiques
Association canadienne du transport urbain
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