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L’ACTU demande à tous les paliers de gouvernement de lutter contre la violence dans les transports collectifs


Published avril 24, 2023.

OTTAWA (24 avril 2023) – Avec un nombre croissant d’incidents violents dans les réseaux de transport collectif, l’Association canadienne du transport urbain (ACTU) reconnaît la nécessité d’agir immédiatement pour assurer la sécurité des usagers et du personnel du transport collectif. Aujourd’hui, l’ACTU a publié un ensemble de recommandations de son groupe de travail sur la sécurité en transport collectif, composé de représentants des plus grandes agences de transport collectif au Canada. L’ACTU a également demandé à tous les paliers de gouvernement de s’y joindre et d’y apporter leur appui.

« La violence n’a pas sa place dans les réseaux de transport collectif du Canada. Nous prenons très au sérieux la sûreté et la sécurité des usagers et du personnel du transport collectif », a déclaré le président-directeur général de l’ACTU, Marco D’Angelo. « La démarche de notre groupe de travail sur la sécurité en transport collectif est importante pour relever ces défis et garantir que nos réseaux de transport collectif demeurent sécuritaires et accessibles à tous. »

Les recommandations de l’ACTU s’appuient sur les pratiques en cours dans de nombreux réseaux de transport collectif au Canada. Les recommandations portent sur la sécurité des usagers, la sécurité du personnel, le logement et le soutien, la consommation de substances et la santé mentale. Les réseaux de transport collectif reflètent les collectivités qu’ils desservent. Des problèmes tels que l’itinérance, la toxicomanie et la santé mentale, lorsqu’ils ne sont pas résolus, peuvent avoir une incidence sur le transport collectif. L’ensemble des recommandations peut être consulté ici.

Parmi les recommandations figure un appel à investir davantage dans la création de postes en sûreté, en sécurité et pour faire appliquer la loi dans les réseaux de transport collectif. Cela doit être associé à des règlements plus stricts, afin que les constables spéciaux et la police aient la capacité de freiner les comportements dangereux et illégaux dans les réseaux. L’ACTU fait remarquer que l’application de la loi doit aller de pair avec le soutien en santé mentale et demande aux gouvernements provinciaux de fournir aux agences de transport du personnel de sensibilisation dédié à la santé mentale.

« Nos communautés doivent aborder la sécurité en transport collectif du point de vue de la sécurité publique et de la sensibilisation », a ajouté D’Angelo. « Cela nous permet de répondre aux préoccupations immédiates et de traiter les causes profondes. »

Les recommandations demandent également au gouvernement du Canada de renforcer les peines pour voies de fait contre l’ensemble du personnel du transport collectif en modifiant le paragraphe 269.01 du Code criminel pour les inclure tous, plutôt que seulement les opérateurs de transport collectif.

Répondre aux problèmes de société plus larges va au-delà de la compétence des agences de transport. Ces recommandations reflètent l’appel de l’ACTU à tous les niveaux de gouvernement pour qu’ils viennent à la table avec un financement approprié et d’autres ressources. L’ACTU demande une réunion urgente de représentants fédéraux et provinciaux, y compris ceux qui représentent les transports, la sécurité publique, les soins de santé, la santé publique et la justice. De plus, l’ACTU appelle tous les paliers de gouvernement, ainsi que les organisations partenaires, à participer à son groupe de travail sur la sécurité en transport collectif afin de travailler ensemble pour mettre en œuvre des solutions à ce problème.

« Aucune solution unique ne peut résoudre seule le problème complexe de la violence dans les transports collectifs, nous devons donc réunir experts et intervenants de différents domaines pour travailler en collaboration », a ajouté D’Angelo.

Le transport collectif ne peut pas être une solution à l’itinérance. L’ACTU recommande que les gouvernements provinciaux devraient financer l’accès et l’admission de nuit aux services sociaux, aux centres de réchauffement et de refroidissement, afin que les personnes ayant besoin d’aide évitent de s’abriter dans les réseaux de transport collectif.

La consommation de substances n’a pas sa place dans les réseaux de transport collectif. L’ACTU recommande aux gouvernements provinciaux de s’attaquer au problème de la toxicomanie en améliorant les programmes de soutien, l’application de la loi et en détournant les activités vers des zones sanctionnées.

L’ACTU recommande également que les agences de transport explorent des partenariats avec des services en santé mentale, en positionnant des intervenants de proximité dans le réseau afin d’aider le personnel de l’agence de transport.

L’ACTU a formé son groupe de travail sur la sécurité en transport collectif en juin 2022 pour s’attaquer aux causes profondes de la violence dans les réseaux de transport collectif et pour proposer des solutions concrètes. Le groupe de travail est composé de représentants d’agences de transport de partout au Canada qui sont le plus durement touchés par l’augmentation actuelle des incidents de sécurité.

L’achalandage du transport collectif se rétablit de manière constante suite à la pandémie. L’achalandage national représente environ 73 % de ce qu’il était avant la pandémie. La peur de la violence menace de faire dérailler la reprise que les agences de transport et les municipalités espéraient.

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Pour plus d’information :

Jon MacMull
Directeur, Communications et affaires publiques
Association canadienne du transport urbain
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416-484-9808